25 juillet - Le Vieux-Québec

 Ce matin nous prenons le traversier à Lévis pour nous rendre dans le Vieux-Québec. C’est toujours un plaisir pour les yeux et pour l’âme de se retrouver dans ces lieux ancestraux remplis de souvenirs pour nous.

 Nous marchons d’un pas léger sur la rue du Petit Champlain et la Place Royale, puis nous nous réfugions dans une boutique, le temps de laisser passer une averse. Par l’escalier Casse-Cou, nous atteignons le Château Frontenac et nous allons visiter le grand hall où l’histoire du Château est racontée ainsi que celle des conférences de Québec de 1943 et 1944 où se sont rencontrées Roosevelt, Churchill et Mackenzie King pour établir les stratégies afin de mettre fin à la guerre. Les conférences se sont tenues dans le plus grand secret et avec beaucoup de sécurité, même le personnel n’en connaissait pas les détails et toutes les réservations ont été annulées. Des rumeurs courraient que c’était pour la visite du pape Pie XII.

Escalier Casse-Cou et rue du Petit Champlain

Vers le Salon Rose du Château

Nous arpentons ensuite la Terrasse Dufferin en face du fleuve, puis la Promenade des Gouverneurs jusqu’aux Plaines d’Abraham où les armées française et anglaise se sont livrées bataille en 1759. La défaite des français a scellé le sort de la Nouvelle-France qui est devenue colonie anglaise.

 

Sur la Terrasse Dufferin

Nos estomacs criant famine, nous nous dirigeons vers la rue St-Jean en passant devant le Parlement de Québec et choisissons le petit restaurant Le Sultan qui n’a que deux tables et où le propriétaire, originaire du Maroc, cuisine lui-même ses plats qui sont délicieux.

 Bien repus, nous poursuivons notre visite en nous rendons au Séminaire de Québec où Thierry a étudié quelques années, puis arpentons la rue des Remparts et descendons au niveau du fleuve par la minuscule rue sous le Fort. En attendant d’aller rejoindre nos amis Lise et Yvan au restaurant la Taverne chez Louise, nous allons marcher le long de la promenade le long du fleuve. Derrière le Café de la Paix, les enfants se baignent dans les jets d’eau tandis que les adultes se prélassent dans des chaises multicolores le long d’un bassin d’eau.

 

La Rue sous le Fort

La nourriture à la Taverne chez Louise est délicieuse, spécialement le tartare de saumon, mais la salle où nous sommes est très bruyante.  Une chance qu’Yvan a une voix qui porte. Notre serveur est très jovial et son service excellent.  Au moment de payer la facture, encore une fois Hugues n’arrive pas à ajouter le pourboire sur l’appareil de facturation, ce qui fait dire avec humour par le serveur « Et pourtant je croyais vous avoir offert un bon service ». 

Dernier regard sur le Château Frontenac

24 juillet Les Mosaïcultures de Québec

 Je suis de retour sur le blogue, Patricia

Dimanche matin nous quittons le camping à 7h15 sans avoir déjeuner. Nous trouverons bien un restaurant en chemin. Il y a peu de voitures sur la 417, évidemment tout le monde dort encore ou s'éveille tranquillement. Nous nous arrêtons à Russell pour prendre de l'essence, au miracle! le prix est de $1.69 le litre.  Il y a un motel-restaurant tout à côté et c'est là que nous décidons d'aller déjeuner.  Bizarre! nous sommes les seuls clients. Au menu: pancakes, pain doré et bien des variations sur les oeufs.  Le service n'est pas rapide, les pancakes et le pain doré sans saveur même en y ajoutant bien du sirop de table.  En plus le café est très dilué.  Nous aurions dû prendre 15 minutes pour déjeuner au camping. 

C'est Hugues qui paie la facture ce matin. Pas très familier avec l'ajout de pouboire sur l'appareil de facturation, il indique $0.04 de pourboire.  A voir le visage étonné de la serveuse et réalisant son erreur, il va vite lui porter $4.00 en s'excusant.

En arrivant à Québec, nous nous dirigeons vers le stationnement de l'Université Laval, qui est gratuit les fins de semaine, pour y laisser le camper.   Sur le boulevard Laurier aux milles feux de circulation (je sais j'exagère) nous perdons de vue  Catherine et Hugues dans la petite Mazda bleue. Par téléphone (ils ont celui de Serge) nous réussissons à leur donner les indications nécessaires pour nous rejoindre. Dorénavant, nous leur laisserons aussi le GPS. 

Les quatre à bord de la Mazda, nous allons nous stationner près du Bois-de-Coulonge où se tiennent les Mosaicultures dont le thème est "Il était une fois ... la terre". C'est un jardin magnifique rempli d'histoire raconté par des millions de fleurs et de plantes en forme d'animaux et de personnages. 

Nous entrons par la pergola qui se trouve sur les lieux de la résidence du lieutenant-gouverneur qui a été détruite par un tragique incendie en 1966. Paul Comtois, lieutenant-gouverneur à l'époque, ne parvient pas à s'échapper du brasier qui lui a coûté la vie.

Par les sentiers, nous entrons dans le monde polaire et marin allant de l'Artique à l'Antartique en passant par le fleure St-Laurent et les Grands Lacs à l'encontre des animaux qui y habitent. 

Les boeufs musqués aux Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut

Dans le secteur "Les espèces menacées" de la planète, les animaux d'Afrique, d'Amérique, d'Asie et de l'Australie sont regroupés autour de la Terre Mère. 

La terre Mère


Nous visitons aussi la ferme d'Elzéard Bouffier, l'homme qui plantait des arbres. Il est accompagné de son chien berger, de chevaux, de lapins, de moutons et de chèvres. Les animaux de la ferme sont aussi superbement représentés. 

L'homme qui plantait des arbres

Nous terminons la journée à St-Romuald où Louise et Richard nous attendent pour souper. C'est la dernière fois que nous logerons dans leur magnifique maison sur le bord du fleuve car ils iront vivre dans un condo à Ste-Foy dès la fin d'août. Une autre étape de vie les attend et bien des projets à venir.

22, 23 juillet - En route pour Ottawa

C'est moi, Catherine, qui prend la relève de Patricia pour la publication de cet article.  

Nous chargeons le camper (ici on ne dit pas camping-car comme en France) et nous quittons Whitby pour Ottawa situé à 425 kms plus à l'est.  Nous faisons une pause dîner (le repas du midi en québécois) dans la jolie marina de Prescoott le long du lac Ontario.  En face, tout proches, les États-Unis!

Nous nous installons au camping Wesley Clover Park proche d'Ottawa pour deux nuits, en faisant la chasse aux moustiques et, qui sait, aux ours car un ourson a été vu hier sur le camping. Le seul pépin, il y a panne d'électricité dans notre section de camping.

En soirée nous veillons au coin du feu en sirotant un petit limoncello bien frais.  Si ce n'est pas le bonheur, ça y ressemble. 

Samedi matin, un employé du camping vient régler le problème d'électricité et nous pouvons enfin recharger nos portables (ici on dit cellulaire ou téléphone cellulaire).  

Nous nous rendons au centre-ville d'Ottawa à la Colline du Parlement après avoir stationné l'auto au parking Indigo. Ici pas de ticket, pas de borne pour carte bancaire. On ne peut payer que par téléphone en utilisant une application pour scanner le code QR affiché au mur.  Patricia galère à charger l'application et heureusement des gens aimables viennent à notre secours. 

Pour la visite de la Chambre des Communes, il faut se soumettre à un contrôle comme dans les aéroports mais avec du personnel plus décontracté et souriant. Serge retire sa ceinture et vide ses poches pleines de bonbons, sous l'oeil amusé des contrôleurs. Il s'inquiète à savoir si tous lui seront restitués après le contrôle. La visite se fait avec un guide qui nous explique le fonctionnement de la Chambre lorsque les députés et le premier ministre y siègent.  

La Chambrte des Communes 

A la sortie de la Chambre, nous pénétrons dans la pièce où se trouvent les photos de tous les Premiers Ministres du pays depuis le début de la Confédération en 1867. Justin Trudeau ne s'y trouve pas encore mais son père Pierre Elliot-Trudeau est exposé dans une tenue qui contraste avec celle des autres Premiers Ministres. 

Le siège de Justin Trudeau est le 11e, première rangée, à partir de la gauche

Après dîner, nous faisons une promenade le long du Canal Rideau. Heureuement il y a des coins d'ombre car il fait une chaleur et une humidité suffocantes. 

Hugues et Serge s'amusent

Le long du canal Rideau

A notre retour au camping, l'orage éclate avec une pluie abondante et de violents coups de tonnerre.  Heureusement le soleil revient pour le souper.  Encore une belle soirée au coin du feu.


21 juillet - Les Îles de Toronto

 C'est en GO Train que nous nous rendons à Toronto ce matin. Quel moyen de transport relaxant! Nous n'envions aucunement les automobilistes qui roulent sur la 401 à notre droite.  Nous débarquons à Union Station, puis en empruntant Bay Street, nous nous rendons au traversier pour les îles de Toronto.  Il y a foule ce matin pour se rendre à l'Île Centrale, mais nous réussissons quand même à embarquer sur le premier traversier. En 10 minutes, nous voilà loin des bruits de la ville et dans un immense parc orné de plantes et de fleurs, entouré du bleu du lac Ontario.  

Vue de Toronto à partir du traversier
Serge veut absolument faire le tour de l'île en quadricycle. Heureusement il y en a encore de disponibles au centre de location.  Avec 4 paires de jambes ça pédale assez bien mais les gars se plaignent que nous ne travaillons pas autant qu'eux, de quoi nous donner envie de cesser de pédaler et de faire la grève. 



Au bout d'une heure, nous rapportons le quadricycle au centre de location et nous poursuivons notre promenade à pied vers le côté ouest de l'île. Nous choisissons une table sous les arbres pour pique-niquer car il fait encore très chaud aujourd'hui. Tout cet exercice nous a mis en appétit et les sandwichs et les yogourts qui se trouvent dans notre petit sac, bien à l'abri de la chaleur, sont vite avalés. Pour terminer, il y a toujours les bonbons à la menthe de Serge.

Et nous voilà à nouveau sur les sentiers de l'île, cette fois à la recherche de la plage des nudistes.  Serge veut vraiment nous convaincre de nous y rendre mais Catherine et moi sommes plutôt à la recherche d'une toilette. Finalement nous ne trouvons ni l'une ni l'autre et vaincus par la chaleur, nous rebroussons chemin.  Cela ne nous empêche pas d'aller nous tremper les pieds dans le lac pour nous rafraîchir.

Serge et Catherine font une petite saucette

En fin d'après-midi nous reprenons le traversier et allons marcher sur la promenade au bord de l'eau, puis nous allons voir de près la Tour du CN.  Tout en nous rendant à Union Station nous admirons les nombreux édifices qui s'élancent vers le ciel. Ils sont bien beaux mais le bruit de la ville ne nous donne pas envie d'y vivre.  Vive le calme en GO Train et le retour à Whitby

Au loin, la Tour du CN

A la gare de Whitby, Hugues prend le volant de la Mazda et s'adapte facilement à la conduite automatique. Il est maintenant près à voyager avec nous pendant un mois.
  

20 juillet – Chutes Niagara et Niagara-on-the-Lake

Un retour sur la journée précédente : nos amis Catherine et Hugues sont arrivés sans problème à l’aéroport Pearson en fin d’après-midi. Ils nous ont raconté que le plus long fut de sortir de l’avion étant donné que leurs sièges étaient complètement à l’arrière de l’avion. Une heure après l’atterrissage, nous les avons accueillis à la porte de l’arrivée avec beaucoup d’émotion. Notre dernière rencontre datait de 2019 lorsque nous avions marché ensemble sur le Chemin Portugais en Espagne. Malgré les six heures de décalage horaire, ils ont réussi à rester éveillés jusqu’à 22h00, puis après ça ils se sont endormis d’un sommeil profond jusqu’à 7h00 le lendemain matin.
  

Un p’tit tour aux États-Unis 
Nous prenons la route dès 7h30 afin d’arriver aux Chutes du côté américain le plus tôt possible, 115 km ce n’est quand même pas si loin. C’est sans compter un accident sur la 401 où on avance à pas de tortue. Nous passons au plan B et bifurquons vers le nord pour aller prendre l’autoroute payante 407, au diable les dépenses. Les choses se compliquent lorsque nous arrivons au pont qui nous conduit du côté américain où nous faisons la queue pendant 30 minutes avant d'atteindre les douanes. A la vue des passeports français de Catherine et Hugues, le douanier nous dit de nous rendre au bureau de l’immigration dans l’édifice voisin où nous pourrons récupérer nos passeports. Là, Catherine et Hugues doivent remplir un long formulaire. Certaines questions les embêtent et le douanier vient à leur rescousse. Il leur dit d’inscrire « day trip » à la question « raison de votre séjour », mais Catherine comprend « Détroit ». Elle se dit, on doit être près de cette ville-là. Elle réussit à faire sourire le douanier qui lui répète plus lentement « d a y  t r i p ». Bon ça y est, ils entrent enfin dans la salle d’immigration, se font photographier et prendre leurs empreintes digitales. Et voilà nos amis sont fichés aux États-Unis, ils n’ont qu’à bien se tenir durant quelques heures. Il est maintenant 11h30, prochaine étape : le déguisement en Schtroumpfs et l’attente pour embarquer sur le bateau Maid of the Mist. On se place à l’avant pour bien voir les chutes et se faire arroser à souhait. En cette journée de chaleur intense, une douche froide ne fait pas de tort. On a pris beaucoup de photos et heureusement personne n’a échappé son téléphone à l’eau. Le spectacle en valait vraiment la peine. 





 Nous prenons ensuite la route pour nous rendre à la pittoresque ville canadienne Niagara-on-the-Lake où nous allons dîner. Nous nous laissons tenter par le menu du très british Hôtel Prince of Wales et nous ne sommes pas déçus, les salades sont délicieuses. Après une promenade dans la ville sous la chaleur, nous reprenons la route pour revenir à la maison en fin d’après-midi. Encore une fois, nous prenons la route 407 pour éviter les bouchons de circulation de Toronto et nous roulons paisiblement sur cette route peu achalandée.