1er août – Parc Forillon

Nous nous rendons au phare de Cap-des-Rosiers et, heureux hasard, la visite guidée débute à peine et nous nous joignons au groupe. Maxime, notre guide, connaît bien son sujet et il n’est pas avare de détails. Le phare a été construit entre 1853 et 1858 et il est le plus haut phare au Canada. Ce célèbre phare est encore aujourd’hui un point de repère pour de nombreux marins. Il marque, pour les navigateurs au long cours, l’embouchure du fleuve St-Laurent. Sa lanterne à facettes multiples repose à 34 mètres de hauteur. En compagnie de Maxime, nous grimpons tout au haut du phare pour admirer son prisme et le village voisin de Cap-Des-Rosiers.

 Le 11 mai 1942, le gardien du phare appela la base militaire de Gaspé après avoir appris qu’un pêcheur gaspésien avait aperçu un tuyau de poêle qui dépassait de l’eau et que des filets de pêche avaient été déchiquetés. Ceci confirmait sa thèse de la présence d’un sous-marin. Malheureusement, à la base militaire de Gaspé personne ne parlait français et le gardien ne parlait pas anglais. Son cri d’alarme demeura incompris pendant quelques jours.  Le tuyau de poêle était le périscope du sous-marin U-553.  Dans la nuit qui suivit, le sous-marin fit surface et coula un navire britannique et un cargo néerlandais. Douze personnes ont perdu la vie et les pêcheurs gaspésiens ont mis leurs bateaux à l’eau pour rescaper les survivants.  Fiers de ce succès, les allemands envoyèrent d’autres sous-marins dans le golfe et le fleuve et en quelques mois 18 navires furent coulés dans les eaux du St-Laurent.

 

Le phare de Cap des-Rosiers

Grimpette jusqu'au haut du phare

Au loin, le village de Cap-des-Rosiers

Nous nous rendons ensuite au lieu commémoratif du naufrage du bateau le Carricks, le 8 avril 1846, qui a coûté la vie à une centaine d’immigrants irlandais partis d’Irlande dans l’espoir de commencer une vie nouvelle.  Après une longue traversée, le Carricks fut happé par une violente tempête et fit naufrage au large de Cap-des-Rosiers. Moins d’une cinquante de personnes ont survécu à ce désastre. Plusieurs de leurs descendants vivent encore dans la région.

 

Lieu commémoratif du naufrage du Carricks

La cloche du Carricks

Nous poursuivons ensuite notre route jusqu’au site patrimonial de Grande Grave où nous visitons le magasin général Hyman & Sons qui témoigne de l’âge d’or et de la diversité culturelle sur la péninsule de Forillon à une autre époque. Des pêcheurs européens ont fréquenté ce site dès l’époque du Régime français attirés par la proximité des bancs de morue et par le havre sûr qu’offrait la baie de Gaspé. Dans les années 1850, 400 personnes habitaient alors Grande-Grave, le village bourdonnait d’activités. En 1970 le gouvernement du Québec délimite le territoire qui deviendra le Parc national Forillon, cédant aux pressions d’Ottawa qui souhaitait créer un premier parc fédéral en sol québécois, et 225 familles furent expropriées de leurs terres. C’est une jeune fille rencontré au magasin général qui nous raconte cela, elle dont la famille fut expropriée.

 

Grande-Grave

Au magasin général

En après-midi, il fait chaud et nous allons pique-niquer et nous baigner à la plage de Penouille, un moment de détente bien agréable.

Nous terminons notre journée par une promenade au Cap Bon-Ami où nous sommes aux premières loges  d’un spectacle de mer et de falaises où les oiseaux marins sont en vedette.

 

Au cap Bon-Ami

De retour au camping, Hugues nous gâte et nous prépare des spritz avec de l’aperol et du prosecco, un avant-goût de ce que nous boirons souvent en Italie prochainement.

 

A votre santé!

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