29 juillet – Mashteuiatsh, St-Siméon

C’est un lever matinal ce matin (6h15) car nous avons beaucoup de route à faire pour nous rendre à Mashteuiatsh, la réserve ilnue qui se trouve à quelques kilomètres au nord de Roberval au Lac St-Jean. La route longe de grandes terres de culture et de nombreux villages aux noms autochtones comme Mistassini et Metabetchouan qui est traversé par la rivière Couchepaganiche (signifie petite rivière en langue ilnue). Les colons des siècles derniers, comme mon arrière-grand-père Aubert Hamel, ont défriché les terres et s’y sont installés avec leurs familles; ils ont nommé certains villages en souvenir de la France, comme Chambord.

 Il y a quelques années, Serge et moi, en compagnie de nos cousins Gilles et Jean-Marie, avons fait le tour du Lac St-Jean sur la véloroute des bleuets longue de 256 kilomètres qui traverse 15 municipalités.  

Au musée de Mashteuiatsh, nous rencontrons Denis, Joshua et Alice, trois ilnus fort sympathiques. Ils nous rappellent que la réserve indienne créée en 1856 a marqué le début de la sédentarisation de leur peuple.  Avant ils allaient chasser dans leur vaste territoire (108 km carrés) durant l’hiver et s’y installaient pendant plusieurs  mois. Hommes, femmes et enfants revenaient au village au printemps.  Alice nous accueille dans sa cabane où elle prépare de la bannick (pain amérindien) et elle nous y fait goûter, tout en nous racontant l’histoire de sa vie, de son peuple et des pensionnats autochtones où les enfants étaient envoyés par le gouvernement et le clergé pour accélérer l’assimilation des peuples autochtones dans la société colonisatrice.  C’est une page bien triste dans l’histoire du Canada.

Catherine et Serge à Mashteuiatsh

La cabane d'Alice

Après cette visite, nous prenons la route 170 qui passe par le côté sud de la rivière Saguenay, pour aller prendre le traversier à St-Siméon qui nous conduira à Rivière-du-Loup, sur la rive sud du fleuve St-Laurent.  Nous faisons un arrêt sur le bord de l’eau à Chicoutimi, puis au village l’Anse St-Jean où nous prenons notre pique-nique du midi. En marchant le long du sentier, nous apercevons deux pêcheurs qui ont attrapé un gros saumon. En essayant de le ramener sur la rive, le poisson s’échappe au grand désespoir des pêcheurs. Ce sera pour la prochaine fois.

Sur la promenade à Chicoutimi

Le pont couvert à l'Anse St-Jean

Les pêcheurs qui ont perdu leur gros saumon

En attendant d’embarquer sur le traversier pour nous rendre à Rivière-du-Loup, nous allons nous promener sur le bord l’eau et profiter des belles balançoires. Le départ était prévu pour 16h30 mais nous partons finalement à 17h30.  Nous avons le temps de grignoter sur la route en pente et d'essuyer une averse.

A St-Siméon en attendant le traversier


Prêts pour l'embarquement

Arrivée tardive au camping de Rivière-du-Loup

Anecdote du jour : Après la traversée, en revenant à l’auto stationnée au fond de la cale, Hugues trouve ses bobettes (je laisse à Catherine le soin d’expliquer à ses amis français la signification) accrochées au rétroviseur de la voiture.  Hugues les a probablement fait tomber en prenant un chandail sur le siège arrière et un bon samaritain n’a pas jugé bon de les conserver mais a eu la gentillesse de les accrocher.

2 commentaires:

  1. J'espère que tu as lu le roman Kukum (de Michel Jean), Patricia. Et que Catherine et Hugues en ont rapporté un exemplaire en France. Ça explique tellement bien la sédentarisation des Innus.

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  2. Je l'ai lu et je l'ai partagé avec Catherine. Cette visite lui a donné le goût de ce mettre à cette lecture.

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