C’est un lever matinal ce matin
(6h15) car nous avons beaucoup de route à faire pour nous rendre à Mashteuiatsh,
la réserve innue qui se trouve à quelques kilomètres au nord de Roberval au Lac
St-Jean. La route longe de grandes terres de culture et de nombreux villages aux
noms autochtones comme Mistassini et Metabetchouan qui est traversé par la
rivière Couchepaganiche (signifie petite rivière en langue innue). Les colons
des siècles derniers, comme mon arrière-grand-père Aubert Hamel, ont défriché les terres et s’y sont installés avec leurs familles; ils ont nommé
certains villages en souvenir de la France, comme Chambord.
Il y a quelques années, Serge et moi,
en compagnie de nos cousins Gilles et Jean-Marie, avons fait le tour du Lac
St-Jean sur la véloroute des bleuets longue de 256 kilomètres qui traverse 15
municipalités.
Au musée de Mashteuiatsh, nous
rencontrons Denis, Joshua et Alice, trois ilnus fort sympathiques. Ils nous rappellent
que la réserve indienne créée en 1856 a marqué le début de la sédentarisation
de leur peuple. Avant ils allaient
chasser dans leur vaste territoire (108 km carrés) durant l’hiver et s’y installaient
pendant plusieurs mois. Hommes, femmes
et enfants revenaient au village au printemps.
Alice nous accueille dans sa cabane où elle prépare de la bannick (pain
amérindien) et elle nous y fait goûter, tout en nous racontant l’histoire de sa
vie, de son peuple et des pensionnats autochtones où les enfants étaient envoyés
par le gouvernement et le clergé pour
accélérer l’assimilation des peuples autochtones dans la société
colonisatrice. C’est une page bien
triste dans l’histoire du Canada.
Catherine et Serge à Mashteuiatsh
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La cabane d'Alice |
Après cette visite, nous prenons la
route 170 qui passe par le côté sud de la rivière Saguenay, pour aller prendre
le traversier à St-Siméon qui nous conduira à Rivière-du-Loup, sur la rive sud
du fleuve St-Laurent. Nous faisons un
arrêt sur le bord de l’eau à Chicoutimi, puis au village l’Anse St-Jean où nous
prenons notre pique-nique du midi. En marchant le long du sentier, nous
apercevons deux pêcheurs qui ont attrapé un gros saumon. En essayant de le
ramener sur la rive, le poisson s’échappe au grand désespoir des pêcheurs. Ce
sera pour la prochaine fois.
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Sur la promenade à Chicoutimi |
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Le pont couvert à l'Anse St-Jean |
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Les pêcheurs qui ont perdu leur gros saumon |
En attendant d’embarquer sur le
traversier pour nous rendre à Rivière-du-Loup, nous allons nous promener sur le
bord l’eau et profiter des belles balançoires. Le départ était prévu pour 16h30
mais nous partons finalement à 17h30. Nous avons le temps de grignoter sur la route
en pente et d'essuyer une averse.
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A St-Siméon en attendant le traversier |
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Prêts pour l'embarquement |
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Arrivée tardive au camping de Rivière-du-Loup |
Anecdote du jour :
Après la traversée, en revenant à l’auto stationnée au fond de la cale, Hugues
trouve ses bobettes (je laisse à Catherine le soin d’expliquer à ses amis
français la signification) accrochées au rétroviseur de la voiture. Hugues les a probablement fait tomber en
prenant un chandail sur le siège arrière et un bon samaritain n’a pas jugé bon
de les conserver mais a eu la gentillesse de les accrocher.
J'espère que tu as lu le roman Kukum (de Michel Jean), Patricia. Et que Catherine et Hugues en ont rapporté un exemplaire en France. Ça explique tellement bien la sédentarisation des Innus.
RépondreSupprimerJe l'ai lu et je l'ai partagé avec Catherine. Cette visite lui a donné le goût de ce mettre à cette lecture.
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